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Burkina – Affaire de Timbre imprimé en France: une cacophonie entre Ibrahim Traoré et les cadres du pays

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Après la vague d’indignations des burkinabè suite à la commande en France du  nouveau timbre fiscal qui devrait être mis en circulation, ce jeudi 25 mai 2023, l’Agence d’information du Burkina (AIB) rapporte que le président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré, a instruit de résilier le contrat avec le prestataire français. Mais, qui perd en réalité dans cette rupture de contrat unilatérale dans un contexte d’insuffisance de ressources pour faire face à l’effort de la guerre ?

En pleine guerre contre le djihadisme et les groupes armés, les Burkinabè se retrouvent malgré eux dans une nouvelle distraction face à des timbres fiscaux qui coûtent 200f CFA. Une distraction qui va coûter très cher aux contribuables à qui il est déjà demandé de soutenir l’effort de la guerre par le Fonds de soutien patriotique estimé à 100 milliards de FCFA. De quoi s’agit-il ?

A lire aussi: Burkina: Ibrahim Traoré confie l’impression des timbres fiscaux à son “ennemi”, la France

Un nouveau timbre fiscal imprimé en France

Depuis quelques mois, l’administration burkinabè faisait face à une rupture de stocks des timbres fiscaux de la direction générale des impôts (DHI). Une rupture de stock liée au changement de prestataire desdits timbres. En effet, le gouvernement a décidé de changer de prestataire en retirant le droit d’impression à la société « Canadian Bank Note Company », pour le confier à une entreprise française installée en France.

Après la présentation des nouveaux timbres fiscaux produits en France, une vague d’indignation a fait réagir les autorités qui ont déclaré que, d’ici sept mois, l’impression se fera en territoire burkinabè. « Dans l’accord cadre d’un an signé avec le prestataire, il lui est exigé de s’implanter au Burkina Faso au plus tard le 31 décembre 2023 à travers une entreprise de droit national pour la production des timbres sur le territoire burkinabè », a déclaré la Direction générale des impôts (DGI) du Burkina.

Cette déclaration a essayé, dans un premier temps, d’éteindre l’hystérie des partisans des militaires au pouvoir, pour qui la France n’est pas un partenaire fiable. Mais, au delà, cette déclaration révèle les liens que les autorités « anti-françaises » continuent d’entretenir dans l’ombre avec la France, malgré le discours populiste et opportuniste qui a favorisé la réussite du pusch du capitaine Ibrahim Traoré en octobre dernier. Et le capitaine sera encore au Rendez-vous.

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Une résiliation de contrat !

Comme si la distraction ne suffisait pas, l’Agence d’information du Burkina (AIB) rapporte ce jeudi 25 mai que le président de la Transition burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré, a rejeté le modèle et instruit de résilier le contrat. Un revirement qui met une lumière sur le fonctionnement de l’administration burkinabè sous les militaires et la concentration du pouvoir au somment de l’Etat. En effet, le directeur général des affaires immobilières et de l’équipement de l’Etat avait déjà évalué cette possibilité d’impression à l’interne, mais s’est ravisé.

« Nous avons fait appel à quelques imprimeries qui ont un niveau de sécurité assez élevé. Elles ont produit des spécimens tout aussi valables que ceux produits à l’étranger. Malheureusement, les timbres produits localement sont plus chers que ceux importés. Pour maintenir les prix actuels, nous avons dû recourir à un prestataire à l’extérieur notamment en France », avait déclaré le Colonel Yamba Leonard OUOBA.

« Un Burkinabè a déjà été identifié et reçu par le Chef de l’Etat (…). Dans les jours à venir, il y aura la mise en Å“uvre d’un timbre numérique et ça sera pris en charge intégralement par un Burkinabè (..). Le timbre sera bel et bien un timbre produit au niveau national», a expliqué cette fois-ci Bassolma Bazié, Ministre d’Etat chargé de la Fonction publique. Pourquoi une telle cacophonie pour de simples timbres fiscaux ?

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Alors, la question pour le moment est de savoir sur quelle base le contrat sera résilié ? Est-ce sur la base d’une décision de justice ou sur une hystérie du capitaine Ibrahim Traoré qui veut à nouveau surfer sur le populisme au détriment de la procédure en la matière ? Les motifs avancés sont-ils légitimes et sérieux selon les textes du Burkina et de la France, pays dans lequel l’entreprise se situe ? Un marché public de plusieurs milliards aurait-il été adjugé sans le quitus du conseil des ministres toujours présidé par Ibrahim Traoré ?

En attendant d’avoir de réponses à ces questions, il est de toute évidence que ce feuilleton distrayant de timbre fiscal connaitra encore d’autres épisodes.

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