L’opposant ougandais Kizza Besigye, détenu depuis novembre dernier, a entamé une grève de la faim pour protester contre sa détention prolongée sans procès, a rapporté l’agence APA mardi depuis Kampala.
Âgé de 68 ans, l’ancien candidat à la présidence ougandaise est accusé de possession de pistolets et de tentative d’acquisition d’armes au Kenya, des accusations qu’il rejette catégoriquement. Initialement détenu au Kenya, Besigye a été extradé vers l’Ouganda, où il a été présenté devant un tribunal militaire.
D’après un proche, sa détention serait illégale. Son procès, prévu initialement en janvier, a été indéfiniment reporté. Figure majeure de l’opposition ougandaise, Kizza Besigye a affronté à quatre reprises le président Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986, avant de se retirer de la présidentielle de 2021.
Ancien médecin personnel de Museveni lors de la lutte armée contre le régime de Milton Obote à la fin des années 1970 et au début des années 1980, Besigye est devenu l’un des principaux opposants au régime en place. Sa carrière politique a souvent été marquée par des différends avec la justice.
En 2005, il avait été inculpé pour trahison, puis arrêté en 2006 pour avoir organisé un rassemblement illégal avant la présidentielle qu’il avait perdue face à Museveni. Toutefois, la justice avait finalement statué en sa faveur. En 2022, il a de nouveau été inculpé pour rassemblement illégal. Son dernier procès, prévu pour le 11 février 2025, n’a toujours pas eu lieu.