Dans une interview accordée à RFI ce mercredi, le président béninois Patrice Talon a clairement fixé des conditions pour la levée de l’interdiction d’embarquement du pétrole nigérien via Sémè Kraké.
Au micro de RFI ce mercredi, le président Patrice Talon a exprimé son regret quant aux relations tendues entre le Niger et le Bénin et a émis le souhait de les voir se normaliser. Aussi, a-t-il expliqué qu’il n’avait reçu aucune réponse des autorités nigériennes à ses tentatives de réconciliation et de normalisation des relations bilatérales.
« Je suis peiné par les relations tendues entre le Niger et le Bénin, deux pays amis et frères », a déploré M. Talon. « Prendre le Bénin comme pays ennemi et répandre qu’il a massé des troupes étrangères à ses frontières pour attaquer le Niger est totalement ridicule », a-t-il ajouté.
Le chef de l’Etat béninois a également confirmé la décision d’interdire l’embarquement du pétrole nigérien via la plateforme de Sémè Kraké. Sur ce sujet qui continue de défrayer la chronique, Patrice Talon, a exige avant tout, du côté du Niger, la réouverture des frontières terrestres et le rétablissement des relations avant de lever la mesure de l’interdiction de l’embarquement du pétrole nigérien via la plateforme de Sémè Kraké.
Patrice Talon a également précisé que les échanges entre pays doivent se faire de façon formelle et structurée, expliquant que ce sont les Chinois qui l’ont informé de l’arrivée d’officiels nigériens au Bénin pour le Pipeline. Il a par ailleurs, pointé du doigt le fait que des quantités importantes de céréales du Bénin entrent au Niger de manière informelle. « On ne peut pas nous voir comme des ennemis et vouloir notre collaboration et nos moyens », a-t-il conclu selon des propos rapportés par RFI.
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